Corona

Via dolorosa des Multi-Jobbers

Avec la crise de la Corona, l’écart entre les employés fixes et les travailleurs précaires en Suisse s’est révélé de manière aiguë.

Une fois de plus, les couches les plus vulnérables n’accèdent pas ou très difficilement aux soutiens nécessaires lorsque leur revenu s’est totalement ou partiellement effondré.

Sans l’aide coûteuse de particuliers ou d’organisations de personnes concernées, la plupart des personnes concernées ne peuvent guère rassembler les documents et les formulaires de demande destinés aux œuvres d’entraide ou aux instances cantonales.

De plus, il est difficile de fournir les justificatifs des moyens d’existence antérieurs, par exemple lorsqu’une employée de maison a occupé neuf emplois différents et qu’elle ne peut plus exercer quatre activités sans être licenciée. Faut-il intenter une action en justice contre l’employeur pour le maintien du salaire pendant le délai de préavis, avec le risque de ne plus pouvoir travailler pour lui par la suite ?

Souvent, après avoir clarifié la situation et déposé une demande auprès des œuvres d’entraide Secours d’hiver, Caritas ou Croix-Rouge, nous recevons une réponse négative, à savoir que cette personne/famille était déjà touchée par la pauvreté avant la crise de Corona et que l’aide sociale était donc compétente. Nous soutenons donc la personne dans ses démarches auprès de l’aide sociale.

Lors de l’inscription à l’aide sociale, on nous dit que l’aide sociale n’est compétente qu’à titre subsidiaire, que les personnes concernées doivent donc d’abord s’inscrire auprès de l’ORP et que l’aide sociale ne peut accepter une inscription qu’après une décision négative de l’ORP.
La personne concernée doit donc s’inscrire auprès de l’assurance-chômage (AC).

Mais l’AC conclut qu’il existe un droit au maintien du salaire pendant le délai de préavis et que l’AC ne verse donc pas d’indemnités pour cette période.

De plus, pour tous les autres emplois, un formulaire de gain intermédiaire doit être rempli par chaque employeur, car le nettoyage continue chez ces employeurs. Ce n’est qu’ensuite qu’une demande peut être examinée par l’AC.

Le résultat est qu’après l’expiration des délais de préavis et du délai d’attente, il existe un droit à l’indemnité journalière, mais que les gains intermédiaires additionnés sont plus élevés que l’indemnité journalière pour les emplois supprimés, donc qu’aucune indemnité journalière ne peut être versée.

Cette décision permet ensuite de demander l’aide sociale.

Entre-temps, une demande de report de loyer a déjà dû être adressée au bailleur et la prime d’assurance maladie n’a plus pu être payée.

Mai 2020


An: Wirtschaftsminister Guy Parmelin

Keine Bewerbungspflicht während Corona-Krise

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