Le 18 décembre 2020, le Parlement a inscrit un article supplémentaire dans la loi Covid 19 (art. 17a). Cet article introduit, de manière limitée dans le temps et selon trois scénarios, une indemnité minimale de chômage partiel :
Pour les personnes dont le revenu mensuel est inférieur à 3’470 francs : indemnité de chômage partiel de 100% du revenu (au lieu des 80% habituels) ;
Pour les personnes ayant un revenu compris entre 3’470 et 4’340 francs : indemnité de chômage partiel de 3’470 francs ;
A partir d’un revenu de 4’340 francs : indemnité de chômage partiel habituelle de 80% du revenu.
Cette réglementation entre en vigueur rétroactivement au 1er décembre 2020 et est valable jusqu’au 31 mars 2021 (4 mois !).
Nous saluons cette mesure, car elle reconnaît que l’assurance-chômage et sa politique d’indemnisation – 80% ou 70% du salaire assuré – rognent sur les revenus des travailleurs et les exposent à un risque financier, surtout lorsque leurs revenus sont faibles. Le régime temporaire Covid 19 garantit aux bas revenus une indemnisation à cent pour cent en cas de chômage partiel. C’est une bonne nouvelle.
Mais la réglementation est trop limitée. Il est fortement limité dans le temps et ne concerne qu’une catégorie de chômeurs, à savoir ceux dont le chômage partiel repose sur la fermeture temporaire de l’entreprise ordonnée par les autorités. Pour les personnes en régime de chômage « normal » (en dehors du régime de chômage partiel), le Parlement suisse n’envisage pas de minimiser l’impact sur les personnes à très bas revenus. On en arrive à un système à deux vitesses et à une inégalité de traitement au sein de l’assurance-chômage.
Un système qui limite les revenus dans le cadre de l’assurance-chômage met concrètement en danger les ressources financières des personnes à très bas salaires : ouvriers sous-payés ou mal payés, travailleurs à temps partiel, etc. Les femmes sont surreprésentées dans ces catégories. Cela doit changer !
Nous avons besoin d’un revenu minimum pour les personnes sans emploi. Nous y parviendrons en institutionnalisant et en généralisant le régime temporaire Covid-19. Que ce soit dans le cadre d’un chômage partiel ou d’un chômage » normal « , tous les travailleurs doivent avoir droit à un revenu minimum garanti, adapté au coût de la vie et qui ne peut pas être amputé. Nous proposons une indemnité de 100% pour toutes les personnes dont le revenu est inférieur ou égal aux deux tiers du revenu médian (environ 4’300 francs par mois).
Bâle, le 16 mars 2021
pour le reseau: Hans-Georg Heimann heimann@viavia.ch, IGA Basel
Alexandre Baljozovic coord@adc-ge.ch, ADC Geneve
29 août 2020 : action à Berne contre le travail sur appel
Programm:
11h dans le manège – rencontre des différents collectifs pour un échange d’expériences « Luttes de travail malgré et à cause de Corona ».
13 h Potluck Buffet
14 – 16 h Manifestation sur la Casinoplatz